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La Messagerie au temps du Covid-19 : rétrospective et évolutions

livraison de colis Parcel Delivery Covid-19

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La crise récente du Covid a été pour l’ensemble de l’économie un passage très difficile dont les effets se feront certainement sentir dans les mois et les années à venir. Pour la logistique en particulier, si la crise a souvent été une épreuve, elle a avant tout été un défi : celui de maintenir à flot la distribution et de permettre que la vie continue pour tous. En effet, à l’heure où chacun devait limiter ses déplacements au maximum, seule la chaîne logistique était à même d’assurer l’approvisionnement de la population. Parmi tous les acteurs, la messagerie a vu son rôle devenir central et ses clients changer de profil. Cette période aura fait office pour les messagers d’un essai grandeur nature de la résilience de leur modèle face à une demande B2C vouée à augmenter à l’avenir. Ainsi, quels enseignements peut-on tirer de la période écoulée, et surtout quelles évolutions se dessinent pour les messagers à long terme ?

Rétrospective de la crise pour les acteurs de la messagerie

Le 16 mars 2020, l’annonce du confinement de la population a marqué le début d’une période inédite pour tous les Français et pour un grand nombre de professionnels, en particulier les acteurs de la logistique. Du jour au lendemain, les habitudes de consommation volent en éclat et rendent caduques tous les modèles de prévision utilisés jusqu’alors.

Les messagers spécialisés dans la livraison B2B voient la demande s’effondrer brutalement en réponse à la fermeture des points de vente physique. Au fur et à mesure des semaines, l’activité reprend en partie mais sans toutefois retrouver son état initial puisque :

Les messagers qui ont été capable de capter cette nouvelle demande ont dû s’adapter aux contraintes de leurs nouveaux clients, dont les commandes ont des caractéristiques bien différentes de celles de leurs clients B2B habituels : une absence de récurrence dans les commandes, des colis de poids et volumes inférieurs, moins de colis livrés par stop, des délais et créneaux de livraison différents (horaires de bureau pour le B2B versus soirs et week-end pour le B2C), un temps moyen passé par colis livré plus important et des tournées plus longues.

Alors même que chaque semaine était en rupture par rapport à la précédente en terme d’activité, l’adaptation des acteurs de la messagerie s’est opérée progressivement et “en réaction” aux évolutions de l’activité, là où (à l’instar de toute la Supply), le prévisionnel est habituellement le maître mot.

Une chose est sûre, la logistique du dernier kilomètre a bien été au rendez-vous pendant la période du confinement. Mais quels sont les changements qui pourraient subsister à long terme ? Quelques éléments et pistes de réflexions.

Ce que ça pourrait changer à long terme pour les messagers

Personne ne sait de quoi sera fait l’après crise pour les acteurs de la logistique du dernier kilomètre mais quelques hypothèses émergent déjà.

Avec la réouverture des points de vente, l’activité des messagers liée à leurs clients B2B devrait reprendre, au moins dans une certaine mesure. Mais qu’en sera t-il de l’évolution des exigences de ces derniers vis-à-vis des messagers ? Qu’en sera-t-il également des 2.5 millions de nouveaux consommateurs qui ont réalisé leur première commande pendant la période de confinement ?

Un e-commerce boosté sur le long terme

Il y a fort à parier que, si l’expérience a été positive, une partie de ces nouveaux usagers conservent les achats en ligne dans leurs habitudes de consommation. Selon Nielsen, la crise profitera donc à coup sûr au e-commerce qui devrait atteindre une part de marché de 8% sur le reste de l’année 2020 (il a atteint 10% pendant le confinement et s’élevait à 6% sur l’année 2019). Ce coup d’accélérateur sur le e-commerce laisse présager que la répartition B2B/B2C ne devrait pas revenir à son niveau d’avant confinement, impliquant des pressions fortes sur les messagers qui vont devoir adapter leurs moyens pour répondre présents sur le long terme.

De nouveaux contrats à conserver !

Beaucoup d’acteurs dont les circuits de distribution ont ralenti pendant le confinement ont basculé une partie de leur flux B2B vers les livraisons directes via le e-commerce. D’un point de vue pratique, cela nécessite de faire appel à de nouveaux prestataires et d’étiqueter les colis aux formats imposés par ces derniers. Pour les messagers qui ont réussi à capter ce flux via la signature de nouveaux contrats, il s’agira donc de s’adapter aux contraintes propres à leurs nouveaux clients sur le long terme.

Les conditions étaient favorables pendant le confinement pour répondre aux exigences de ces flux b2c grâce à l’absence du trafic routier et à la disponibilité des clients à leur domicile toute la journée. Mais ces conditions favorables ne perdureront pas et les messagers devront poursuivre leur course à la qualité de service s’ils veulent conserver cette partie de l’activité sur le long terme.

Quelles réponses à ces nouveaux enjeux

La logistique du dernier kilomètre a joué un rôle essentiel pendant la période de confinement que notre société vient d’éprouver et elle a été au rendez-vous ! L’intelligence des Hommes et leur expertise profonde de leur métier ont permis une adaptation efficace chez un certain nombre d’acteurs du secteur qui ont su se réinventer et rebondir. Cette agilité a bien souvent été facilitée par la digitalisation du secteur, sujet prioritaire chez beaucoup de messagers. Les solutions technologiques des éditeurs ont aussi un rôle important à jouer dans la capacité des acteurs de la messagerie à s’adapter de façon fluide à des périodes d’activité différentes du volume d’affaires habituel.

Chantier data, redimensionnement de la flotte, sectorisation stratégique : découvrez quelques pistes de réflexion pour répondre aux évolutions de l’activité des acteurs de la messagerie.

 

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